Même si beaucoup d’enfants ont un sommeil nocturne qui se stabilise entre 3 et 6 mois, nombreux sont ceux qui continuent à se réveiller la nuit au delà de leurs 12 mois. Le sommeil est considérablement variable d’un enfant à l’autre.
« Fait-il ses nuits ? » est souvent la première question que l’entourage pose dès la sortie de la maternité, faisant peser une certaine pression sur les parents.
Que veut dire faire ses nuits ? En réalité, pour de nombreux auteurs cela signifie que l’enfant enchaine 6 à 8h de sommeil sans réveiller ses parents. On est bien loin des 12 heures de sommeil tant espérées par les parents.
![bébé fait ses nuits](https://aurorecomte.com/wp-content/uploads/2022/11/igordoon-primus-Pb0NiOMae0w-unsplash-scaled.jpg)
Le sommeil du jeune enfant est bien différent de celui de l’adulte dans sa durée et dans sa structure. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que le bébé dorme comme nous. Ses cycles de sommeil sont plus courts avec des éveils entre chaque cycle (une nuit comporte 4 à 6 cycles de sommeil). Eveils rendant donc la possibilité de réveiller ses parents plus fréquente … En grandissant ses cycles s’allongent pour se rapprocher de ceux de l’adulte, vers l’âge de 3-4 ans. Les enfants sont aussi plus sujets aux parasomnies (cauchemars, terreurs nocturnes, éveils confusionnels, somnambulisme). Physiologiquement le jeune enfant n’est donc pas programmé pour faire des nuits complètes !
« Faire ses nuits » repose sur un ensemble de facteurs :
- la maturité neurologique de l’enfant,
- la capacité à se rendormir seul entre les cycles de sommeil (capacité à s’auto-apaiser sans l’intervention des parents),
- la qualité de l’accompagnement des parents,
- l’absence ou l’apaisement d’éléments perturbateurs (séquelle(s) d’accouchement traumatique, hyperstimulation, pathologie(s) éventuelle(s)…).
Les professionnels peuvent faire le point avec les parents sur ces différents paramètres afin de les aider à mieux accompagner leur enfant vers le sommeil.