Même si beaucoup d’enfants ont un sommeil nocturne qui se stabilise entre 3 et 6 mois, nombreux sont ceux qui continuent à se réveiller la nuit au delà de leurs 12 mois. Le sommeil est considérablement variable d’un enfant à l’autre.
« Fait-il ses nuits ? » est souvent la première question que l’entourage pose dès la sortie de la maternité, faisant peser une certaine pression sur les parents.
Que veut dire faire ses nuits ? En réalité, pour de nombreux auteurs cela signifie que l’enfant enchaine 6 à 8h de sommeil sans réveiller ses parents. On est bien loin des 12 heures de sommeil tant espérées par les parents.
Le sommeil du jeune enfant est bien différent de celui de l’adulte dans sa durée et dans sa structure. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que le bébé dorme comme nous. Ses cycles de sommeil sont plus courts avec des éveils entre chaque cycle (une nuit comporte 4 à 6 cycles de sommeil). Eveils rendant donc la possibilité de réveiller ses parents plus fréquente … En grandissant ses cycles s’allongent pour se rapprocher de ceux de l’adulte, vers l’âge de 3-4 ans. Les enfants sont aussi plus sujets aux parasomnies (cauchemars, terreurs nocturnes, éveils confusionnels, somnambulisme). Physiologiquement le jeune enfant n’est donc pas programmé pour faire des nuits complètes !
« Faire ses nuits » repose sur un ensemble de facteurs :
- la maturité neurologique de l’enfant,
- la capacité à se rendormir seul entre les cycles de sommeil (capacité à s’auto-apaiser sans l’intervention des parents),
- la qualité de l’accompagnement des parents,
- l’absence ou l’apaisement d’éléments perturbateurs (séquelle(s) d’accouchement traumatique, hyperstimulation, pathologie(s) éventuelle(s)…).
Les professionnels peuvent faire le point avec les parents sur ces différents paramètres afin de les aider à mieux accompagner leur enfant vers le sommeil.